Premier mode de chauffage actif de l’humanité, le chauffage au bois a toujours la cote. Le cérémonial autour de la cheminée, le doux crépitement des braises et le cortège d’odeur boisée et de fumée qui symbolise tant l’hiver pour certains. D’autres invoquent, sans être malheureusement bien renseignés, le caractère naturel de ce mode de chauffage. Car en effet, amateurs comme détracteurs du chauffage au bois s’accordent sur sa nocivité relative et la variabilité de sa puissance calorifère. Prenons le temps de faire le point.
Les effets problématiques du chauffage au bois
Les préoccupations environnementales et sanitaires
Malgré ses apparences naturelles, la fumée de bois renferme toute une liste de composants toxiques divers et variés :
- Composants organiques volatils (issus de certaines parties non brûlées)
- Huiles et essences aromatiques contenues dans le bois
- Suies et goudrons
- Monoxyde de carbone (gaz mortel issu des combustions incomplètes)
- Particules fines (PM)
C’est donc tous ces éléments toxiques qui peuvent pénétrer votre organisme ou celui de vos proches en cas de mauvais réglages ou de mauvaise gestion du feu. Cependant, en France, le bois n’est pas considéré légalement comme un combustible polluant. Le dioxyde de carbone rejet quand on brûle le bois est moins importante que la quantité que le bois absorbe naturellement de son vivant grâce à la photosynthèse.
La pollution la plus nocive pour l’air ambiant est définitivement l’émission de particules. Les rejets liés au chauffage au bois sont comparables à ceux générés par les automobiles quand elles fonctionnent ! Ce qui ne correspond sûrement pas avec ce que vous aviez en tête lors de l’achat de votre poêle ou cheminée.
Les dispositifs les moins polluants
Avant même de prendre les devants de cette pollution via des solutions techniques, certains choix et actions permettent de continuer à prendre plaisir à se chauffer au bois. Premièrement, choisissez des essences de bois qui font peu de fumée. C’est le cas du hêtre ou du charme (entres autres), qui font partie des essences de bois privilégiées par bien des aspects.
Une fois la cheminée ou le poêle rempli de bon bois, il faudra veiller au mode de combustion. Car un embrasement produisant le moins de fumée et le plus de gaz à brûler (phénomène dit de « combustion secondaire ») pollue moins. L’allumage dit « inversé » ou sur le coté permet à la fois de moins polluer et de mieux chauffer.
Enfin, vous pouvez toujours équiper votre cheminée ou poêle d’un filtre. Celui-ci réduira les émissions de particules fines. Le plus courant et le plus efficace et le filtre électrostatique : grâce à une action électrique il attire et isole les particules, même les plus fines.
Les performances du bois chauffage
Si vous souhaitez un chauffage au bois efficace, oubliez tout de suite la cheminée « à l’ancienne ». En effet, les cheminées ouvertes diffusent mal la chaleur, ne se basent que sur la combustion primaire (uniquement le bois). Et en plus, l’air froid s’engouffre dans le conduit de la cheminée. Ou à l’inverse l’air chaud du feu destinée à la pièce s’y échappe et crée une grosse déperdition énergétique.
Les installations avec le meilleur rendement sont généralement celles qui utilisent des plaquettes ou des granulés de bois. On peut citer les poêles ou chaudières fonctionnant avec ce genre de combustibles.
Si vous voulez continuer à utiliser des bûches, optez dans ce cas pour un poêle fermé et de mettre en place les techniques de combustion alternatives dont nous avons parlé plus haut. L’essentiel est de s’assurer que la combustion secondaire des gaz du bois s’opère bien afin de bien générer de la chaleur.